Quelle Epoque ! Une chronique par Charles-Henri d’Elloy

Analyse des contradictions et incohérences de notre époque moderne, entre nouvelle morale, antagonismes et manque de nuance.

La nuance est peut-être ce qui manque le plus à notre époque. La circonspection et le doute sont les produits d’une réflexion sincère qui devraient modérer nos emportements. L’antagonisme, voire la contradiction, sont naturels chez l’être humain dont les émotions entrent parfois en conflit avec la raison, la culture, la religion, l’éducation dont il est issu. 

La nouvelle morale, les antagonismes et les incohérences de l’époque.

Ce qui est inhérent à l’esprit humain est en revanche étonnant lorsqu’il s’agit d’une société dont la définition même recouvre la cohérence des mœurs. Or, l’époque actuelle permet l’accès libre et gratuit à la contraception pour des jeunes filles tout juste pubères de treize ans, elle marie des personnes de même sexe, elle introduit la philosophie du genre à l’école, elle donne un accès quasi libre à la pornographie, elle a « sacralisé » l’avortement en le constitutionnalisant, elle organise des lectures de drag-queens subventionnées par la mairie de Bordeaux pour des enfants de trois ans, elle permet aux assassins d’enfants d’avoir des relations sexuelles en prison, mais cette même société trouve en elle des pharisiens feignant d’être heurtés par l’histoire banale et mainte fois renouvelée d’une jeune actrice amoureuse d’un réalisateur.

Le paradoxe des féministes modernes

Si l’on peut aisément comprendre qu’un père ou une mère puisse jalousement surveiller les fréquentations de sa progéniture, il me paraît surprenant que les féministes, chantres de la femme de pouvoir, victimisent systématiquement leurs congénères. Lorsqu’une actrice, la cinquantaine atteinte, exprime des regrets pour une idylle de jadis qu’elle a commencée à quatorze ans et qui a duré six années avec un homme de vingt ans son aîné, cela regarde sa conscience, ses parents et éventuellement son psychologue. Par un heureux hasard, l’actrice déblatère contre son ancien concubin au moment où la série qu’elle a réalisée est diffusée. C’est là que je fais appel à la nuance et à la circonspection. 

La question du consentement est à étudier au cas par cas et ni vous ni moi ne sommes les juges des consciences. Mais les féministes n’ont cure de la subjectivité et du consentement, il y a, pour elles, forcément, emprise puisque l’homme est un homme et plus âgé, qui plus est. 

Pourquoi ce ne serait pas une histoire d’amour ? 

Cette société ultra permissive depuis quelques décennies voit apparaître une nouvelle morale édictée par les duègnes du XXIème siècle, les néo féministes anti-homme blanc. Gare à vous messieurs, la présomption d’innocence est morte. Place aux pleurnicheries et au délit d’immoralité rétroactif. L’homme est né avec le péché originel, les néo féministes ne l’ont pas oublié, l’homme est coupable, forcément coupable.

Charles-Henri d’Elloy – 13 février 2024 – 

Image de Charles-Henri d'Elloy

Charles-Henri d'Elloy

Depuis toujours, j’éprouve le besoin d’écrire pour me comprendre et être moi-même, puisqu’ ici-bas, seules les choses nommées existent. Risquer d’être lu, c’est aussi se confesser au monde entier. Toute confession exige la sincérité qui a pour préalable la liberté, car, il n’y a pas de sincérité sans liberté. Si la plume est mon arme contre la soumission et le mensonge, c’est parce que je ne connais qu’elle. Lorsque la cause est juste, il faut que le mot le soit tout autant, c’est dans cette recherche de la justesse que je trouve mon délice.
Logo Une Autre Voix

Maison d'édition suisse, pour défendre la liberté d'expression et s'affranchir de la doxa woke.

Nous réinventons l’édition en osant dire ce qui est souvent tu. Fondée sur la passion de la liberté d’expression et l’engagement sans faille de faire résonner des voix de plus en plus marginalisées, notre maison d’édition offre un sanctuaire pour les idées anticonformistes et les récits audacieux.

Nos dernières publications