10 erreurs à éviter pour votre soumission de manuscrit

Votre manuscrit est terminé, et vous êtes prêt à le soumettre à une maison d'édition ? Découvrez les 10 erreurs les plus courantes des auteurs débutants.

Vous y êtes enfin ! Votre manuscrit est terminé, prêt à conquérir le monde de l’édition. Mais attention, auteurs audacieux, le chemin vers la publication est parsemé d’embûches insidieuses. Chaque jour, des œuvres prometteuses se heurtent à des refus, non par manque de talent, mais à cause d’erreurs facilement évitables.

Plongeons sans plus attendre dans les 10 pièges qui guettent les auteurs novices, et armez-vous pour maximiser vos chances de publication.

Erreur #1 : Ignorer la ligne éditoriale de la maison d’édition

Imaginez-vous ainsi envoyer une recette de gâteau à un éditeur spécialisé en thrillers politiques. Absurde, n’est-ce pas ? Pourtant, de nombreux auteurs commettent une erreur similaire en négligeant de se renseigner sur la ligne éditoriale de leur cible.

Avant d’expédier votre précieux manuscrit, immergez-vous donc dans le catalogue de l’éditeur. Étudiez ainsi les thèmes abordés, le style des auteurs publiés, et la mission de la maison d’édition. Cette recherche vous permettra alors non seulement de cibler les éditeurs les plus pertinents, mais aussi d’adapter votre approche pour mettre en valeur la compatibilité entre votre œuvre et leur vision.

Ignorer la ligne éditoriale de la maison d’édition

N’hésitez pas à mentionner également dans votre lettre de motivation les ouvrages du catalogue qui vous ont marqué, en expliquant en quoi votre manuscrit s’inscrit dans cette lignée tout en apportant une perspective nouvelle. Cette démarche démontrera ainsi votre sérieux et votre compréhension du monde éditorial.

Erreur #2 : Négliger la lettre de motivation

Votre lettre de motivation est en fait bien plus qu’une simple formalité administrative – c’est votre billet d’entrée, votre chance de captiver l’attention de l’éditeur dès les premières lignes. Trop d’auteurs la bâclent, se contentant d’un texte générique et impersonnel.

Une lettre de motivation rédigée sur un bureau

Pour vous démarquer, construisez une lettre percutante qui reflète l’essence de votre œuvre. Commencez donc par une accroche saisissante, peut-être une anecdote liée à la genèse de votre livre ou une question provocante qui résume sa thématique centrale. Expliquez ensuite en quoi votre manuscrit apporte une perspective unique et nécessaire dans le paysage littéraire actuel.

N’oubliez également pas de personnaliser votre lettre pour chaque soumission. Mentionnez ainsi le nom de l’éditeur, faites référence à des ouvrages récents de leur catalogue qui s’alignent avec votre travail. Montrez que vous avez fait vos devoirs et que votre choix de les contacter est réfléchi, pas un simple coup de filet dans l’océan éditorial.

Enfin, concluez avec assurance, en exprimant votre enthousiasme à l’idée de collaborer, tout en restant professionnel. Votre lettre doit être le reflet de votre style d’écriture : si votre livre est audacieux et provocateur, que votre lettre le soit aussi !

Erreur #3 : Soumettre un manuscrit non relu et mal formaté

Imaginez donc un instant : vous êtes éditeur, croulant sous une pile de manuscrits. Soudain, vous tombez sur un texte truffé de fautes, aux paragraphes désordonnés et à la mise en page chaotique. Quelle serait votre réaction ? Probablement un soupir de lassitude avant de le rejeter.

Un auteur retravaillant son manuscrit

Ne laissez pas votre chef-d’œuvre subir ce sort ! Un manuscrit impeccable est votre carte de visite professionnelle. Commencez par une relecture minutieuse, non pas une, mais plusieurs fois. Mieux encore, faites appel à un œil extérieur – un ami écrivain, un professeur de littérature, ou même un correcteur professionnel. Chaque coquille éliminée est un pas de plus vers la publication.

Quant au formatage, suivez scrupuleusement les consignes de la maison d’édition. En l’absence de directives spécifiques, optez alors pour la sobriété et la lisibilité : police Times New Roman 12, interligne double, marges généreuses. N’oubliez pas la pagination et un en-tête avec votre nom et le titre de l’œuvre.

Un manuscrit soigné démontre votre professionnalisme et votre respect pour le temps précieux de l’éditeur. C’est le premier pas vers une collaboration fructueuse.

Erreur #4 : Manquer de clarté dans votre proposition

Vous avez écrit un roman qui bouleverse les codes, un essai qui remet en question les idées reçues. Formidable ! Mais si vous ne parvenez pas à l’expliquer clairement, comment espérez-vous convaincre un éditeur de le publier ?

Un auteur qui manque de clarté dans son explication

Élaborez un pitch percutant, capable de résumer l’essence de votre œuvre en quelques phrases. Évitez ainsi le jargon et les circonvolutions. Soyez précis : quel est le cœur de votre histoire ? Quelle thèse défendez-vous ? En quoi votre approche est-elle novatrice ?

N’hésitez donc pas à vous exercer auprès de votre entourage. Si vos proches peinent à saisir votre concept, c’est qu’il faut le retravailler. Votre pitch doit être si clair et captivant qu’il donne envie à l’éditeur de plonger immédiatement dans votre manuscrit.

Pensez également à définir clairement votre public cible. « Tout le monde » n’est pas une réponse acceptable. Qui sont les lecteurs qui se passionneront pour votre œuvre ? Pourquoi ? Cette réflexion démontrera votre compréhension du marché et votre vision stratégique.

Erreur #5 : Sous-estimer l’importance d’un titre accrocheur

Le titre de votre œuvre est bien plus qu’une simple étiquette : c’est votre première arme de séduction. Un titre percutant peut faire la différence entre un manuscrit qui captive immédiatement l’attention et un autre qui se perd dans la masse.

Évitez les titres génériques ou trop alambiqués. Cherchez plutôt l’équilibre entre intriguer et informer. Un bon titre doit susciter la curiosité tout en donnant un aperçu du contenu. Il doit rester en mémoire, se murmurer, se discuter.

N’hésitez pas à brainstormer une multitude d’options. Testez-les auprès de votre entourage, observez les réactions. Un titre qui provoque des questions, des sourires ou des sourcils froncés est souvent un bon signe : il engage, il interpelle.

Un auteur travaille son titre accrocheur

Pensez aussi à la sonorité, au rythme. Un titre qui « sonne bien » a plus de chances de rester gravé dans les esprits. Et n’oubliez pas : votre titre doit être en parfaite adéquation avec le contenu de votre livre. Rien de plus frustrant pour un lecteur qu’un titre prometteur suivi d’un contenu sans rapport.

Erreur #6 : Être trop timide dans votre approche des sujets sensibles

Un auteur discute de sujets sensibles

Dans un monde où la pensée consensuelle règne souvent en maître, oser aborder des sujets controversés peut sembler risqué. Pourtant, c’est précisément ce courage intellectuel qui fait avancer le débat public et qui attire l’attention des éditeurs avant-gardistes.

N’édulcorez pas votre propos par crainte de choquer. Au contraire, embrassez la controverse avec finesse et intelligence. Votre manuscrit doit être un phare dans la brume de la pensée unique, éclairant des perspectives négligées ou délibérément ignorées.

Cependant, audace ne signifie pas provocation gratuite. Étayez vos arguments avec rigueur, anticipez les contre-arguments, et traitez les opinions divergentes avec respect tout en restant ferme sur vos convictions. Un manuscrit qui défie les idées reçues tout en démontrant une maîtrise approfondie du sujet a toutes les chances de captiver un éditeur en quête de voix authentiques.

Erreur #7 : Négliger votre « plateforme d’auteur »

À l’ère du numérique, votre identité d’auteur s’étend bien au-delà des pages de votre manuscrit. Votre « plateforme d’auteur » – votre présence en ligne, vos réseaux, votre expertise reconnue – est un atout majeur aux yeux des éditeurs.

Construisez votre présence en ligne avec stratégie. Un blog où vous partagez vos réflexions, une page d’auteur sur les réseaux sociaux, des interventions pertinentes dans votre domaine d’expertise : autant d’éléments qui démontrent votre engagement et votre capacité à toucher un public.

N’hésitez pas à mentionner dans votre proposition vos followers sur vos réseaux sociaux (comme Twitter / X par exemple), vos abonnés à votre newsletter, ou vos interventions dans des conférences. Ces éléments prouvent que vous avez déjà un public, aussi modeste soit-il, prêt à s’intéresser à votre œuvre.

Un auteur travaille sa présence sur les réseaux sociaux

Attention cependant à rester authentique. Une plateforme d’auteur se construit sur le long terme, avec de la constance et de la sincérité. Elle doit refléter votre véritable personnalité d’écrivain, pas une façade artificielle créée uniquement pour séduire les éditeurs.

Erreur #8 : Envoyer un manuscrit incomplet

L’enthousiasme de terminer votre premier jet peut être grisant, mais attention : envoyer un manuscrit inachevé est l’une des erreurs les plus rédhibitoires que vous puissiez commettre.

Un éditeur s’attend à recevoir une œuvre complète, peaufinée, prête à entrer dans le processus d’édition. Envoyer un travail en cours, cela peut non seulement être perçu comme un de professionnalisme, mais aussi gâcher une opportunité précieuse de faire une première impression marquante.

Deux professionnels de l'édition discutent d'un manuscrit incomplet

Prenez le temps nécessaire pour finaliser votre manuscrit. Cela implique non seulement d’achever l’écriture, mais aussi de procéder à plusieurs phases de révision. Peaufinez votre style, affinez vos arguments, assurez-vous de la cohérence de votre narration ou de votre démonstration.

Si votre œuvre est une série, assurez-vous que le premier tome est complet et autonome. Vous pouvez mentionner vos projets pour les volumes suivants, mais le manuscrit soumis doit être une entité satisfaisante en soi.

N’oubliez pas : la patience est une vertu dans le monde de l’édition. Mieux vaut prendre quelques semaines supplémentaires pour parfaire votre travail que de compromettre vos chances avec une soumission prématurée.

Erreur #9 : Harceler l’éditeur après la soumission

L’attente après l’envoi de votre manuscrit peut sembler interminable. Chaque jour qui passe sans nouvelles peut être une torture. Pourtant, céder à l’impatience et bombarder l’éditeur de messages est une erreur fatale qui peut anéantir vos chances.

Un éditeur reçoit beaucoup de manuscrits

Comprenez que le processus d’évaluation d’un manuscrit prend du temps. Les éditeurs croulent sous les soumissions et ont besoin de plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour examiner chaque proposition avec l’attention qu’elle mérite. Votre impatience, aussi compréhensible soit-elle, ne doit pas se transformer en pression indue.

Au lieu de cela, concentrez-vous sur votre prochain projet. L’écriture est votre meilleure alliée pendant cette période d’attente. Non seulement cela vous occupera l’esprit, mais cela démontrera aussi votre sérieux et votre productivité si l’éditeur vous contacte.

Si les délais indiqués par la maison d’édition sont largement dépassés, un rappel poli et professionnel est acceptable. Mais limitez-vous à un seul message, exprimant votre intérêt continu et demandant poliment une estimation du délai de réponse.

Rappelez-vous : la patience et le professionnalisme sont des qualités très appréciées dans le monde de l’édition. Elles peuvent faire la différence entre un auteur avec lequel on a envie de travailler et un autre qu’on préfère éviter.

Erreur #10 : Ignorer les droits et les aspects légaux

Dans l’excitation de la création littéraire, il est facile d’oublier les aspects juridiques. Pourtant, négliger ces questions peut vous exposer à de sérieux problèmes et rebuter les éditeurs potentiels.

Assurez-vous d’abord que votre œuvre est entièrement originale. Si vous citez d’autres auteurs, vérifiez que vous respectez les règles du « fair use » ou obtenez les autorisations nécessaires. Pour les œuvres basées sur des faits réels, soyez particulièrement vigilant quant aux questions de diffamation et de droit à l’image.

Si votre manuscrit a déjà été publié, même partiellement, sur un blog ou une plateforme d’auto-édition, mentionnez-le clairement dans votre proposition. Certains éditeurs recherchent des œuvres totalement inédites, d’autres peuvent être intéressés par des contenus ayant déjà prouvé leur potentiel en ligne.

Deux spécialistes du droit revoient les aspects légaux d'un manuscrit

Enfin, soyez prêt à discuter des droits d’auteur. Familiarisez-vous avec les termes de base des contrats d’édition. Cela vous permettra d’aborder les négociations éventuelles avec confiance et professionnalisme.

Une connaissance de base des aspects légaux de l’édition démontre votre sérieux et votre préparation. C’est un atout supplémentaire qui peut faire pencher la balance en votre faveur.

Conclusion

Éviter ces dix erreurs ne garantit pas la publication, mais vous place indéniablement dans le peloton de tête des soumissions. Rappelez-vous que le monde de l’édition recherche des voix authentiques, des idées qui bousculent, des récits qui marquent les esprits. Votre manuscrit a le potentiel de changer les mentalités – ne laissez pas ces erreurs l’en empêcher.

La route vers la publication peut sembler ardue, mais chaque étape vous rapproche de votre objectif. Persévérez, affinez votre art, et restez fidèle à votre vision unique. Le monde a besoin de nouvelles voix, de perspectives audacieuses. La vôtre pourrait bien être la prochaine à résonner sur la scène littéraire.

Prêt(e) à franchir le pas ? Consultez notre page de soumission de manuscrit, et découvrez comment donner vie à vos idées les plus audacieuses. Votre manuscrit pourrait être la prochaine sensation littéraire que le monde attend !

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Une Autre Voix

Maison d'édition suisse, pour défendre la liberté d'expression et s'affranchir de la doxa woke. Nous réinventons l’édition en osant dire ce qui est souvent tu. Fondée sur la passion de la liberté d’expression et l’engagement de faire résonner des voix de plus en plus marginalisées, notre maison d’édition offre un sanctuaire pour les idées anticonformistes et les récits audacieux.
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